Ce qui nous lie
Drame, 14 juin
Comme à son habitude, Klapisch nous emmène à travers un personnage, narrateur, Jean (Pio Marmaï), dans une histoire intime qui touche encore droit au cœur avec sans doute un des ses films les plus personnels. Il parle du père et pour Klapisch, son père « c’est le vin ». Le père reste celui qui transmet, qui donne la culture de ce vin dont la couleur rouge rappelle celle des liens du sang. Le vignoble, ce sont les terres auxquelles on s’attache, qui nous ont vu grandir. Il y a un parallèle évident avec nos racines, nos serments et « ce qui nous lie ». Heureux jeu de mot car la lie, le dépôt restant aussi au fond de la bouteille quand elle semble vide, s’apparente à tout ce qu’il reste de notre famille quand elle est loin. Jean est parti faire le tour du monde, mais revient à sa terre, après dix années loin de sa Bourgogne natale. Rappelé par le départ imminent d’un père mourant, il retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot) qui a repris les vignes et son frère, Jérémie (François Civil) qui a construit sa famille à côté. Pour la première fois, les vendanges se feront sans le patriarche et la fratrie s’unira pour perpétrer leur héritage par amour du vin et des siens. Une famille, c’est un assemblage, des caractères complexes et parfois forts, comme le bon vin en somme. Un très beau film.
De Cédric Klapisch. Avec Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil. Durée : 1 h 53. Sortie le 14 juin 2017.